Tchou tchou

Publié le 5 Février 2015

Tchou tchou

05/02/2015, 12h45:

C'est l'heure de monter dans le train; il ressemble aux trains russes: vieillots, l'entre-wagons en accordéon dans lesquels on voit les rails à travers le sol.

Une nouvelle occasion de recevoir la gentillesse et l'affabilité des Thaï en montant dans le train: on a pas le temps de galérer avec le 1er de nos 7 sacs qu'un homme s'est jeté hors du train pour m'aider à monter les valises et les ranger au-dessus de nos places qu'il avait pris le soin de nous montrer. Yochana reçut en passant de nouveau plusieurs exclamations.

Les trains partent toujours à l'heure (du moins de la 1ère gare) et arrivent souvent (toujours?) en retard. Pas trop d'attente donc avant de sentir s'ébranler le train, doucement et sans que les portes n'aient été fermées. Elles ne le seront d'ailleurs pas, pas plus que les wagons entre eux et les fenêtres. C'est magique de voyager ainsi.

Déjà en mode touriste
Déjà en mode touriste

A peine lancé, déjà stoppé! Le retard s'explique... Mais pas de panique, on ne mourra pas de faim: en route, à l'arrêt, sur les quais, c'est le grand défilé des vendeurs de...TOUT, boissons fraîches, fruits souvent pré-coupés, riz et accompagnement, préparations diverses chaudes ou froide, œufs, etc. Et cela semble nécessaire parce qu'ils bouffent tout le temps! Avec nos deux sandwichs achetés la veille, on se sent un peu idiots...

Avec Yocha et l'attraction qu'elle créée, on a pas pris beaucoup de photos, seulement lors de l'un des tous premiers arrêts imprévus, à la sortie de Bangkok, quartier populaire et qui touche la voie ferrée et ce n'est pas une image!!

Vues du train à la sortie de BangkokVues du train à la sortie de Bangkok

Vues du train à la sortie de Bangkok

Lors de ce trajet, on a découvert ce que notre osthéo nous avait prédit: les Thaï adorent les enfants et particulièrement les blancs. Après une approche "classique" (sans doute perçue comme osée en France) de toucher de pieds, mains, joues par les personnes nous entourant, une jeune de 14/16 ans(?) tend les bras pour prendre Yocha. Un peu surpris, nous ne n'y opposons pas, bien au contraire; qui mieux que Yocha elle-même exprimera ce qu'elle veut? Tout sourire et la bouille maligne, elle a l'air d'accord!

La jeune joue avec elle, puis sa mère avant de nous la rendre. 3 minutes. Et de revenir directement la prendre dans nos bras; tous trois toujours amusés la laissons faire.

Pour résumer les 6h30 de voyage restant, c'est simple, on a dû porter Yocha moins de 2h (tétées + sieste) et sinon, elle n'était plus à nous, le train se remplissait gare après gare et elle passait de main en main, la jeune la "distribuant" à qui la demandait quand elle ne s'en occupait par elle-même.

On eu pu la retrouver 3 wagons si on avait laissé totalement faire! Yocha se plaisait à entendre parler Thaï, les Thaï se plaisaient à s'occuper d'elle et il nous plaisait de vivre cela, à cet instant.

Par amusement j'ai compté autant que faire se peut le nombre d'inconnu(e)s l'ayant pris dans ses bras (7 dans notre wagon) à défaut de pouvoir compter le nombre d'inconnus la touchant (j'ai arrêté vers 40 après 4h de trajet...).

Les deux premières à prendre YochaLes deux premières à prendre Yocha

Les deux premières à prendre Yocha

Vers l'arrivée, lors de l'installation de l'écharpe, je me suis senti comme au théâtre... mais du côté scène tant je fut observé et commenté! A l'arrêt du train, nos valises descendirent comme elles étaient montées, dans les bras du même Thaï; il faisait nuit (20h); le train n'avait finalement que 2h de retard; les fenêtres de notre wagon furent envahies de mains nous faisant des signes d'au revoir.

Petit "taxi-scoot" de 10 minutes pour rejoindre la guesthouse repérée la veille. Hélas: "Full" nous précise un français qui me propose de m'emmener en scoot dans la ville pour en trouver une libre avant qu'une anglaise, habituée du coin, nous envoie dans un grand hôtel au bout de la rue pour passer la nuit, il suffira de revenir à la guesthouse demain matin, des chambres se seront à coup sûr libérées.

Dernier effort avec nos 7 sacs, nous allons à pied à l'hôtel. Après avoir posé nos affaires dans la chambre, tétée pour l'une, moi je vais dans un magasin pour acheter des choses à grignoter puis repas sur le pouce, la douche et au lit!

Rédigé par Bah'l

Publié dans #Au fil de l'eau, #Crevette, #Zarbi Land, #1km à pied

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